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Le blog de Michel Giliberti

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photos et poesie.


la-baie-battue-par-la-pluie
Vous dire que les objets ont une valeur serait faux.
La valeur, la vraie, traîne son injustice au cœur des peaux, des yeux, des mains. Elle s’éternise sur les lèvres qui font vibrer les vôtres ; sur l’attente de l’autre.
Mais voilà certains jours d’orage et de soleil mêlés, quand la vitre résonne du bruit tempétueux de l’eau en rafale, alors même que votre regard est absent, ces objets prennent vie et vous rappellent qu’ils ont été un acte d’amour à leur façon ; que vos mains fécondes dans un élan généreux les avaient placés là et pas ailleurs, et que l’harmonie, un jour d’osmose, n’a dépendu que d’eux.
 

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porte

Le réel est si loin et le rêve si présent.
Quelle lumière pouvait mieux éclairer mes instincts que ce noir si profond en plein milieu de l’ocre?
À deux pas du désert.
J’étais seul.
Une entrée.
J’ai longtemps hésité au meilleur d’un midi qui mourrait. L’ombre aurait-elle la splendeur promise ?
Puis, comme l’écrin protège la nacre d’un bijou, j’ai laissé l’antre protéger le sable qui déploie ses voyages que le vent lui ordonne et j’ai repris le mien.
 

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C
e matin entre deux dossiers j'ai
rencontré ce texte écrit lorsque j'avais dix-neuf ans. Petite émotion du temps passé qui embaume toujours de mes exaltations premières.

abdoul-2
Je n’attends plus rien des sentiers pierreux, des aiguilles de pin, des montagnes bleues.
Je n’attends plus rien des matins frileux dans un ciel jasmin, dans un ciel qui pleut.
Je n’attends plus rien du sable brulant entre mes deux mains et de l’air du temps.
Je n’attends plus rien du gris de la mer, de nos chevaux bruns, de leur train d’enfer.
Je n’attends plus rien des vapeurs d’alcool, du jeu de nos mains, des mots qui s’affolent.

© Michel Giliberti/1969
 

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Après-demain je pars quelques jours. 
Avant cette très courte absence, je laisse "ici" un peu de mes "là-bas".
Veines de bras

À
cent lieues des tempêtes et des dieux ombrageux, je tisse un à un les fils de nos destins.

Je mêle l’ambre de ta peau au jais de tes grands yeux qui font naître l’ivresse et le traître repos.
La folie qui connaît les sentiers les plus sages m’a souvent abreuvé des douceurs de l’ailleurs. Et l’ailleurs, c’est encore et toujours le chemin mauve des veines qui serpentent sur tes bras.
 

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Mehdi-la-nuit

D
u bruit, des fleurs
Et dans tes ruelles
Le bleu qui joue avec le blanc.
Puis sous la chaleur
Des portes qui scellent
Les rires mais aussi le sang.
Tunis, tes heures ne sont plus les miennes
Elles ont des ardeurs qui trop m’aliènent
 Mais c’est là que je respire pourtant.
Ton cœur qui brûle
Quand le mien se glace
 C’est encore ce qui me convient.
Je déambule
Entre les terrasses
D’une médina qui n'entend rien.
Tunis, mes heures ne sont plus les tiennes
Elles ont le goût d’une douleur ancienne
  Notre histoire ne s’écrit plus vraiment.
Tunis, mes jours
Sont comme tes souks
  Bradés, brûlants, brutes à la fois.
Traquer l'amour
Dans tes vieux fondouks
 Se paie très cher à chaque fois.  
Tunis, la musique dans tes cafés
Ne masquera jamais tout à fait
Les yeux cernés du blues de mes nuits
Du blues de mon ennui
Du blues de toi. 

© Michel Giliberti 

  

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Romain-regard
Quant à murmurer l’indicible, j’avoue que vous avez participé de ma rêverie, le temps de vos hésitations, le temps de ma fausse assurance. Quelques gestes maladroits, un fou rire, vos yeux de sous-bois.
À consommer sans retenue chaque émotion offerte, les mystères se défont.
Et, de ne pas avoir partagé un lit de bataille, notre relation fut pleine d’une victoire réciproque.
Et le charme dure encore qui perpétue votre aura.
 
Romain-regard-3

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la-main

L
es perles noires comme ta peau dans l’azur de la chambre
Les perles noires comme tes yeux sous tes paupières d’ambre.


© Michel Giliberti
 

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La-porte

Vous aviez au matin, quand le soleil embrasait votre grand corps, un sourire complice et amusé qui en disait long sur le poète distrait qui, en soirée, vous assommait de tous ses mots.
Vous aviez au matin, quand l’odeur du café montait de la cuisine, un air affamé qui aiguisait mon appétit de vous. 

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L'amour-

C’est ici, sur tes lèvres, que l’eau donnait la soif
Et par là, dans mes yeux, la blessure d’un été.
C’est de toi que naissaient tant de contes
Et déjà, l’âme grise de mes fables.
Il te fallait si peu pour récolter beaucoup...

L'amour-2       Être à temps chaque nuit quand tant d’autres tardaient
 À tort, chaque jour quand chacun raisonnait
Vivre ailleurs s’il fallait être là
Vivre l’autre avant de vivre soi.
 Il me fallait beaucoup pour te saisir un peu...

L'Amour La jeunesse, terreau vif sous les reides qui croissent
Son sang neuf, sans souci, qui se barre par un drain
Blanche, la sève, héroïne de nos siestes
Noire, la Parque qui s’invite, discrète
Il nous faudrait si peu, mais nous avons tant eu.

© MichelGiliberti 

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L
a lumière, sur ton visage, palpitait comme celle des fougères dans les forêts profondes.
Tes yeux, élytres de méloé, miroitaient dans l’éclairage vert des halogènes.
Ta bouche brulante comme une liqueur d’anis donnait envie de tout piller, tout saccager et mettre fin à l’or de ce vert incandescent qui, comme la tache de jade à l’œil de la sarcelle, focalisait toute l’attention sur ton regard.
Alors, préférant le cyan aux sentiments, je décidai de fuir l’excès si vert de mes désirs sous cantharide et comme une malheureuse cétoine dans le ciel bleu, je me contentai de quelques roses sauvages dont l'absinthe des tiges ne parvint pas à m'ennivrer.

 

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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