J ’avais vingt-six ans et j’habitais Paris, rue Mouffetard, en face de la place de La Contrescape quand j’ai peint ce tableau si différent de tous les autres, mais si symbolique. Je suis accoudé au chevalet de Léonard de Vinci qui fête la fin de "sa"...
I l parlait à ses rêves comme on parle à ses morts… Les chemins balayés par les vents brûlants du désert ouvraient bien des clartés, mais sans cesse, devant lui, l’oiseau mort oscillait au fronton des palais. Ses rancoeurs, ses frayeurs et ses ressentiments...
U n p’tit coin de paradis qui prend l’eau, c’est pas grave. Le soleil reviendra et avec lui, les rires. Les impasses ouvrent souvent sur des boulevards… Alors, j’attends. J’attends le sommeil tranquille, les réveils moins frileux. J’attends la main sure...
À deux ou trois rides d’une mer terre, dans les villes de craie qui se taisent sous le soleil, les hommes qui vous donnent, sont ceux qui nomment vos espoirs. Il n’est pas rare, à l’heure de la sieste, de rêver à de ferventes complicités et passé minuit...
F ermé Sur ses bleus sombres, Armé Pour ses nuits d’ombre Il est L’ange bleu, l’ange noir Le démon des comptoirs… Ouvert Sur son histoire, Amer Dans ses déboires Il gère Coups de froid, coups de poing Et ragots de gens bien… Ailleurs Sur d’autres notes,...
Œ dipe et le Sphinx Quel peintre a su résister à ce thème ? Dans les années 80, alors que je vivais pleinement la deuxième partie de l’énigme du Sphinx, je construisis cette grande toile. À l'époque, j’aimais exploiter la dramatisation des légendes grecques,...
S ouvent, dans les tièdes matins Quand en terrasses le linge sèche Et qu’à l'éveil des heures neuves Mes pensées fortes réssuscitent, Le signe intime de mes craintes M’annonce encore le cri des hommes. Ceux qui se traînent Ceux qui subissent. Alors, dans...
À l’approche de mon départ et du bruit soyeux des nuits d'été, juste quelques fragments, juste quelques mains qui ont compté... des mains qui m'ont souvent inspiré en argentique et en peinture, en poésie et en prose. Mains qui vous offrent, s'ouvrent...
Sufi Dialogue - Egyptian Nile Music Demain matin, je m’en vais au pays des bleus à l’âme et des bleus aux murs, de ces murs comme des peintures abstraites et pourtant bien là… de ces murs marqués des cicatrices du soleil et de la pluie, et puis du sel...
Mes vacances en Tunisie sont déja derrière moi et la maison blanche et bleue va sommeiller à nouveau sous les bougainvilliers en attendant mon retour... ... la petite chatte qui débordait de tendresse aura bien grandi d’ici là. Peut-être même aura-t-elle...
© Giliberti / hémographie des désordres / édtions bonobo /2008 Tatoo du front Trace de l'âme, ton âme... Tes trêves se meurent si tôt Se meurent et puis me tuent Et sur tes flancs, la marque des chiennes. Tatoo des lèvres Trace des mots, tes mots... Tes...
Ces deux toiles un peu maladroites sont si anciennes que je ne tente même pas de me souvenir de la date de leur création, pas davantage de savoir dans quelle collection elles peuvent encore palpiter… À cette époque, le ciel avait alors une profondeur...
Quand s’avancent les souverains et que se traînent les asservis, quand les sophismes s’inscrivent en vrai et que l’eau claire ne donne plus soif, il faudrait entrer en résonance avec ses propres narrations, ses propres liaisons et fuir celles, stériles,...
Voilà plus de vingt ans, alors que je pensais être âgé, j’avais eu envie d’exprimer de façon allégorique la naissance du temps, sa fuite, ses ravages. Rien d'innovant, j'en conviens, ce thème a si souvent été developpé... Était-ce par coquetterie ou par...
Le texte qui suit est un peu long, j'en conviens. Je n'ai guère l'habitude de m'étaler ainsi mais j'avais envie de placer cet extrait de mon dernier roman "lapeaudumonde.com" qui rejoint Handicap internationnal dont c'était la journée et que je salue...
Salammbô... C’était là, qu’alangui dans la cour, tu fumais ton ennui. Salammbô... C’était là, qu’assoupi à mon tour, je respirais tes nuits. Salammbô... C’était là, dans le bleu du ciel noir, que tu rêvais d’ailleurs. Salammbô... C’était là, au flou de...
Je n'assisterai malheureusement pas à ces toutes dernières représentations du Centième nom mais, pour les acteurs et toute l'équipe du théâtre L'oeil - La Lucarne qui le mérite tellement, soyez au rendez-vous... Une fois encore, je remercie Jean Pierre...
Se trouver nu devant un mur avec en soi tout le fracas des heures fragiles Puis, espérer de vastes temps... Se trouver nu devant un mur avec en soi tout le désir des jours faciles Puis se saouler de maigres vins... Se trouver nu devant un mur avec en...
Un christ ? Un Homme ? Les deux à la fois ? Un bobo ? Un coup de lance ? L'imagerie est terrible et son sens, pervers… Magritte avait bien peint une pipe ; tableau intitulé "Ceci n'est pas une pipe". Dès qu’on écarte les bras, dès qu’on se blesse, dès...
Musique : Carlos Nakaï / Ancestral Voices D emain matin, je retourne au bled... Ces départs pour la Tunisie, ces départs chargés de mes rêves en bagages, sont mon lot depuis quelques années. J’ai trouvé là-bas, moi, le faiseur de textes, moi le glaneur...
Un petit aparté dans mes flâneries habituelles… Mon éditeur vient de m’apprendre que mon dernier livre de ph otos « Hémographie des désordres » (dont l'objectif est de dénoncer la violence, la souffrance et l’injustice à travers des portraits parfois...
Les mots trimballent les mêmes émois depuis toujours et moi je les trimballe au fil des mois… Je les ravis, mais eux aussi savent le faire sans précaution, sans autre douceur que l’aigre-doux du sens à l’heure du rapt. Et puis les peaux… même état d’âme...
j 'ai parfois la nostalgie des hommes que je n’ai pas connus, des hommes que j’imagine pacifistes, proches de la nature, de ceux-là qui n’ont peut-être jamais existé. Des hommes qui auraient ignoré l’ambition, la religion, la destruction, la coercition,...
Dans mon objectif les mains du boxeur... Ce n'est pas tous les jours qu'on assiste à la lente préparation d'avant un match. C'est tout un rite, une étrange concentration avant la mise en place des gants de cuir... Ses yeux fixent la bande qui s'enroule...
Nous étions au bar, perchés sur les hauts tabourets d’une discothèque de Montmartre. La musique emplissait nos oreilles. Les halos fluorescents et laiteux de nos gins tonics flottaient dans la pénombre comme deux improbables ectoplasmes. Abrutis par les...
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