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Le blog de Michel Giliberti

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Articles avec #photos et poesie.


© Giliberti / hémographie des désordres / édtions bonobo /2008

T
atoo du front
Trace de l'âme, ton âme...
Tes trêves se meurent si tôt
Se meurent et puis me tuent
Et sur tes flancs, la marque des chiennes.

Tatoo des lèvres
Trace des mots, tes mots...
Tes phrases pour me mentir
M'atteignent sans me distraire
Et sur ton cou, l'odeur des chiennes.

Tatoo du torse
Trace des coeurs, ton coeur...
tes râles n'auront plus lieu
Voyagent vers d'autres lits
Et sur ton ventre, le lait des chiennes.

© Giliberti / 2008

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Sufi Dialogue - Egyptian Nile Music

Demain matin, je m’en vais au pays des bleus à l’âme et des bleus aux murs, de ces murs comme des peintures abstraites et pourtant bien là… de ces murs marqués des cicatrices du soleil et de la pluie, et puis du sel et puis du vent .
Et s’il fallait vous dire, une fois encore, combien mon cœur retient le temps, je ne saurais mieux l’exprimer qu’avec cette porte fermée comme deux ailes de bleue poussière de papillon sur la craie blanche d’une falaise.
En Tunisie, le bleu n’est pas une simple couleur, mais une promesse, une oeuvre d'art.


À bientôt…

 À regarder sans modération le travail photographique du fiston, Xavier-Alexandre en cliquant sur l'icône à gauche.

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À l’approche de mon départ et du bruit soyeux des nuits d'été, juste quelques fragments, juste quelques mains qui ont compté... des mains qui m'ont souvent inspiré en argentique et en peinture, en poésie et en prose.


Mains qui vous offrent, s'ouvrent puis se détachent...


Mains qui délassent, insistent et vous enferment...


Mains qui vous parent, vous captent à l'heure des nuits de fête ...


Mains qui se prêtent, obtiennent et puis oublient...


Mains du soleil, patientes et au secret...


Mains qui couvrent, découvrent et puis dévoilent...


Mains qui arrachent, vous blessent aux soirs des hautes tensions...

Quand mes yeux se posent sur toutes ces mains, ces mains tenues ou embrassées, ces mains captées ou rejetées, je sais encore toute leur chaleur et il me vient l’envie qu’elles s’ouvrent ici puis communiquent tous les voyages qu'elles m'ont offerts.

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 Souvent, dans les tièdes matins
Quand en terrasses le linge sèche
Et qu’à l'éveil des heures neuves
Mes pensées fortes réssuscitent,
Le signe intime de mes craintes
M’annonce encore le cri des hommes.
Ceux qui se traînent
Ceux qui subissent.
Alors, dans la douceur de ces matins
Sur ces terrasses qui m’apaisent
Aux heures douces de ma vie
Je sens en moi la même plaie
Qui ne veut pas
Qui ne peut pas
Guérir d’un monde qui n’est que ça.

© Giliberti / 2008



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L'ardeur n'est pas tout et ses nuits, pas davantage.
Mais un sourire, mais des yeux aux frontières des actes sont souvent plus chauds et plus noirs que toutes les alcôves.
Faut-il penser que si peu remplacerait l’intime ?


Moi qui vis des ailleurs improbables et respire l'impossible, je n'attends rien des éloges de l'oubli, rien des blâmes de la mémoire, moins encore de l'absurde d'un futur.
J'écoute simplement mon instinct qui sait se contenter du plongeon dans l’eau fraîche d’un regard et s’en éclabousser.

L’odeur des petits matins et la sueur des longues nuits sont tant de fois des entractes incertains dans des chambres imprécises
... des entractes qui vous brisent le coeur avant même la reprise du spectacle.
Des vaisseaux étroits pour voyages bien trop grands.
Des souvenirs finis, des ébauches de rien... 


Alors,  sur mon pont des arts, nul besoin de guetter l'horizon.
Nul besoin de s'attacher les heures.

C'est assez d'avoir eu l’arc de ses lèvres et la flèche du temps au cadran de son bras.

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Courir avec effroi
La distance qu’il nous reste
Et se dire que peut-être
Ce chemin nous emmène
Aux tambours et aux cloches…

Le baiser de la mort
Est sans doute celui
Qu’on ne veut pas connaître
Mais il est le plus sûr
Et le plus éternel.


 © Giliberti / 2008







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Est-ce à dire qu’il existe des lieux où la mémoire exerce ?
Oui, assurément... des lieux tendres où les bleus se confondent à la mer, où les chants des sirènes sont peut-être plus rauques qu’en Égée.

Tu t’en vins bien armé pour séduire les idiots, et l’idiot s'en ravit.

Est-ce à dire qu’il existe des soleils où la peau se consume ?
Oui assurément... des soleils où l’étreinte et les mots perpétuent les chimères, où les notes de musiques sont peut-être plus amènes qu’ici.

Tu t’en vins bien armé pour brusquer les idiots et l’idiot te sourit.

Est-ce à dire qu’il existe des mots où le sens vous échappe ?
Oui assurément... des mots doux que refuse la mémoire, là où siège l’alerte qui peut faire d’un regard le plus dur des repaires.

Tu t’en vins bien armé pour cueillir les idiots, et l’idiot te servit.

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De ces heures imprécises, je garde la lumière qui ensoleilla mes matins.
Vos mains avaient ce charme étrange qu’un autrefois m’avait donné.
Et quant à dire si peu, j’ai tant pensé pourtant que vous étiez comme un soleil, comme une escale dorée dans mes voyages silencieux.

De ce séjour de cuivre où chacun de vos gestes corrodait ma patine, je peux bien avouer qu’un fer de lance ne m’eut pas mieux blessé.







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Et puis, comme l’air du soir s’annonce
Et que le ciel s’empourpre à l’est
Vous respirez l’étrange langueur
D’un jour qui meurt là, à vos pieds
Quand tout en vous, naît de ses mains.

© giliberti /2008

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Le blog de Michel Giliberti

Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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