Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de Michel Giliberti

 

Nu-profil-rose

Sans se retourner, partir et disparaître… Les bras chargés de rien, la tête vide de tout.

Voir les commentaires

akebia  

Ces fleurs de lianes plantées voilà vingt ans et qui aujourd’hui colonisent mon jardin malgré une destruction systématique, me confondent de bonheur.
Lorsque le soleil transperce leur coeur de sang, ils prennent la couleur des grenats et même des rubis « sang de pigeon», justement... Inestimable à mes yeux !

 

Voir les commentaires

Les-yeux-d'or-

J’ai toujours aimé ce qui de près ou de loin témoigne de l'introspection. Dans cette toile, Romain mon modèle m’a donné entière satisfaction. Il a su s’enfermer au plus profond de lui-même et m’offrir l’idéal de la pensée, de la méditation, celle qui laisse croître le bel esprit. Ces instants de réflexions baignent les êtres de la plus grande des séductions et quand leurs yeux sont dorés…

Voir les commentaires

naissance

Un jeune homme, un homme peut-être, couché à terre, couché sur le côté. Ses yeux fixent le vide. Se repose-t-il ? A-t-il déjà basculé dans un ailleurs qui lui est propre ? Je ne le sais pas. Je ne l'ai jamais su. Ce dernier tableau, dont les matières, hélas, ne peuvent s'apprécier sur cette photo, m’a un peu échappé . Je ne me souviens plus du sens premier que je voulais lui donner. Il ne devait pas y avoir de sang et pourtant instinctivement, il en coule entre les doigts du personnage.
C’est surement psychanalytique ! Quoi qu'il en soit, dans un premier temps je l’ai nommé « Garçon de l’aube », parce que ce titre correspond d’une certaine manière à ce que cette grande toile me donne à ressentir, puis après la lecture des commentaires, j'ai réflechi et désormais il s'appelle "Naissance".

Voir les commentaires

  1. lionel-vert
  1. Dans la chaleur et les parfums
  2. Sa peau unique
  3. Humide et sombre
  4. M’étourdissait comme un alcool.
  5.  
  6. Dans la moiteur des draps lilas
  7. Ses lèvres lisses
  8. Si lisse ellipse
  9. N’omettaient rien de leur calcul.
  10.  
  11. Dans l’ombre exquise de la chambre
  12. Ses mains si douces
  13. Si doux, ses mots 
  14. Me redonnaient le goût de croire.

© Giliberti M

Voir les commentaires

hellebore

« Juste pour le plaisir des yeux » comme disent les Tunisiens. Je suis un amoureux des hellébores, j'en ai plein le jardin. Ce sont des fleurs qui durent des mois et qui aiment l'ombre.

hellebores-2

Voir les commentaires

mohamed-interieur-6

Lorsque dans la pénombre bleutée, Mohamed ôta son tee-shirt et qu’il le fit glisser à terre, les grandes cicatrices zébrant son torse et ses bras me semblèrent plus marquées que sous le soleil quand il s'allongeait à même le sable de la plage de Rimel, près de Bizerte.
Je n’en dis rien et commençai une série de photos à l’intérieur de la vaste demeure qu’un ami nous avait prêtée à cette occasion.
Pendant plus d’une heure, je fis des gros plans de ses yeux, sa bouche, son buste comme si tout était normal. Pourtant, à chaque déclic de mon obturateur, je croyais entendre le bruit du couteau avec lequel il s’était tailladé la chair un soir de grande dispute avec son père qui n’admettait aucun différend sous son toit… aucune rivalité.
Depuis longtemps déjà, il m’avait raconté par le détail cette impossible révolte contre le patriarche qui avait conduit à sa folie autodestructrice en pleine nuit, pour calmer ses nerfs ; je l'avais mise de côté, bien rangée, mais là, l’objectif focalisait ce drame et me le renvoyait en plein visage.

Mohamed-contre-la-colonne--copie-1

Mohamed aux yeux si doux.
Mohamed, rencontré quand il n’avait que dix-huit ans.
Mohamed, aujourd'hui, avec ses cicatrices.

Voir les commentaires

Xavier-lumiere-rouge-Depuis ce monde du silence où j’entends chacun de vos cris, il me reste une mise à nue, un vide étrange qui me confond ; un vide qui clôt mes souvenirs et s’ouvre à vos désirs.
Sachez que dans mes nuits, tout ce qui se ternit se pare aussi d’éclat et qu’à l’heure douce de la fin, s’ajoute celle des lendemains de marbre noir ou de fusion, de ciel obscur ou de terre profonde.

Voir les commentaires

Cahier-de-dessin

Je vous aurai tant donné
Je vous aurai tant volé
Mais à l’approche de jours plus sombres
Mon impatience de l’absolu
Se lasse de votre port d’attache
De son anneau à ma frégate.
L’ivresse est là, encore intacte
Mieux vaut la vivre que vous aimer…

© Giliberti

Voir les commentaires

Pas trop d'idées... Panne séche. Aussi, lâchement, voici le tout début de Boukornine, un de mes romans dans lequel Moez (ici en photo) est le héros.
Moez-foulard-rouge-22-
– Ija !
Il dit viens ! en arabe.
Je ne réponds pas.
Pourtant, je voudrais lui obéir.
Obéir à l’Orient, obéir à mes rêves d’absolu, et mettre fin à mes errances d’enfant déraciné.
– Ija !
Sa voix encore… comme un murmure, et sa langue, comme une musique qui m’indiquerait le vrai chemin. Pour la seconde fois, je fais mine de ne rien entendre.
Du seuil de la terrasse, il cesse de contempler la mer, et se retourne.
– Qu’est-ce que tu as ? Viens là… Viens voir Bou Kornine.
Mes yeux se lèvent sur lui, mais ne reçoivent que sa silhouette noire, à contre-jour.
Le soleil est si aveuglant.
La terrasse, si blanche.
Je m’étire longuement. Ce lit est un piège. Depuis plus d’une heure, je tente d’en sortir. Je m’assois enfin sur son bord. Ma peau moite m’écœure un peu. Comment ne pas transpirer ? Il fait au moins trente degrés à l’intérieur. Je n’ose imaginer dehors, je n’ose imaginer cette puissante chaleur : ces degrés qui abrutissent.
Je m’empare de la gargoulette posée à mes côtés et dont les flancs transpirent, eux aussi. Je la porte à mes lèvres assoiffées. J’avale avec maladresse une gorgée d’eau fraîche au goût de terre profonde, comme remontée d’un puits. Elle ruisselle de mon menton jusque sur ma poitrine… De l’eau aussitôt tiède, sensuelle.
Sous la canicule, l’érotisme est un psychotrope qui cherche tous les prétextes pour se manifester.
Je tais mes gestes autant que mes mots. La gargoulette entre les mains, je guette l’indicible.
Rien.
Juste le silence jaune entrecoupé du grésillement électrique des mouches épuisées qui tourbillonnent au sol avant de s’éteindre.
Moez quitte le seuil de la terrasse. Il approche, enfin.

Moez-terrasse-55

Voir les commentaires

Le blog de Michel Giliberti

Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

Hébergé par Overblog