He oui, n'en déplaise à certains médias français, la Tunisie c'est aussi une jeunesse tournée vers l'avenir...
et ce jeune danseur hip-hop qui préparait son spectacle et que j'ai eu la chance de saisir en pleines répétitions...
En est bien la preuve...
Deux affiches pour une même expo et un livre qui parait en Tunisie...Heureux !
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Une des entrées...
Une des fenètres de l'ateleir du peintre...
La porte d'une chambre donnant sur un patio...
Le muret de l'une des terrasses qui s'ouvrent sur les jardins et la piscine...
Le patio...
Une de ses pièces qui somnole...
Une autre...
Une fenêtre depuis l'intérieur où quelques verreries d'un temps passé retrouvent vie et transparence.
Une autre qui ressemble à un tableau...
Réunion amicale d'objets en verres au dessus du bois qui rassure...
Une faïence reçoit l'eau du ciel sur une table, qui de vieillir, s'embellit...
Le débonnaire gardien de la maison...
Je n’étais pas habitué aux partages en fond de cour, aux confidences des parfums, à vos lèvres que la braise d'une cigarette faisait pulser comme une alarme dans la nuit.
Le vin submergeait mon esprit et noyait ma prudence, mais je combattais l'instinct qu’il animait en vous. Il m’était difficile que ce vous soit facile.
Sans brusquer votre souffle, sans brusquer vos élans, je tentai cependant d’en entraver l’audace.
À deux doigts de l’étreinte, à deux doigts du vertige, je sus trouver la force de murmurer "bonsoir"
Vos yeux me questionnèrent, mais déjà j'entrouvrais votre porte et refermais mon cœur.
Dans la ruelle obscure, un garçon invisible chantait.
Je pris deux fruits à la branche d’un figuier puis retrouvai la chambre, la terrasse devant, la chaleur des draps, la sueur sur ma peau.
Dans les mains, le jus poisseux des figues moirait mes doigts sous le ciel troué d’une lune laiteuse.
Naître timide
N’être rien.
© Giliberti
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Hesna, une de mes amies tunisiennes, souhaitait que j’aille à la rencontre d’élèves de condition très modeste dans une petite école nommée Ksar Bou Khris, nichée au creux des collines de Bouarada dans la région de Siliana. Elle pensait que je pouvais les distraire de leur quotidien en faisant des dessins avec eux. J’ai dû combattre ma timidité pour accepter cette proposition qui m’a aussitôt séduit. Cependant, aujourd’hui que cette rencontre a eu lieu et que je veux faire partager cette expérience au plus grand nombre, il me faut trouver le ton pour la conter sans tomber dans la compassion, l’exaltation ou toute autre empathie qui gommerait l’énergie, la fierté de ces élèves et de tous ceux et celles qui sont en charge de leur éducation et la prennent à bras le corps.
Donc, avec une émotion à peu près contrôlée, je vous présente cette petite école toute simple, toute lumineuse....
...dans laquelle se rendent à pied, sur des distances de trois à cinq kilomètres, des enfants adorables, bourrés d’énergie, de sourires à revendre, de regards espiègles ou secrets et qui vous donnent des leçons de courage.
Pour en avoir embrassé quelques-uns, je peux vous dire que leurs joues sentent bon la campagne, les fleurs séchées, l’herbe écrasée, la terre, la nature. Ils sont beaux, émouvants, vrais et comment pourraient-ils en être autrement ? Ils vivent dans la région de Siliana où la terre généreuse et propice aux récoltes céréalières offrent des paysages dont la beauté des paysages accidentés, parfois torturés s’ouvre sur des collines verdoyantes jusqu’à l’infini vous emporte et vous exalte aussitôt.
Quand je suis arrivé dur place, ces enfants étaient là, sagement assis à l’entrée de cette école en pleine nature à attendre la venue de ce « Monsieur français qui dessine ».
Timides tout autant que moi, ils parvinrent cependant à se détendre très vite dès que je me suis adressé à eux en leur demandant leur prénom. Le barrage de la langue, bien qu’ils parlent déjà un peu le français, ne permettait bien évidemment pas un échange aussi fructueux et facile que je l’aurai souhaité. Cependant, cette barrière du verbe est vite tombée dès que les regards, les sourires, les gestes sont entrés dans la danse. J’ajoute que mon appareil photo sut déclencher chez certains d’entre eux, un enthousiasme auquel je ne m’attendais pas. Encouragé, j’ai pris beaucoup de photos, mais j’en ai raté un grand nombre, trop imprégné à être présent plutôt que simple voyeur derrière un objectif, mais si j’en ai raté par ma maladresse, il faut bien avouer que j’en ai raté aussi parce que je ne suis pas photographe.
Après ces présentations maladroites et attendrissantes, le petit groupe se leva pour me suivre...
...Quelques bancs d'écoles fatigués et ayant bien vécu se reposaient au soleil...
Les élèves sont rentrés dans la classe puis se sont sagement assis. Dans la petite classe trônaient de vieux ordinateurs qui ne fonctionnaient pas, tout est si compliqué pour que le ministère s’occupe de cette lacune… L’après-révolution tunisienne préoccupe tant, désorganise aussi. Tout est fragile. L’espoir nait autant qu’il meurt plusieurs fois jour.
Encore quelques sourires, de sfous rires, puis chacun d’eux a pris une feuille et un crayon. Je voulais les voir improviser des dessins sur leur avenir ou ce qui les passionne puis très vite, je suis passé de bureau en bureau pour en considérer le résultat.
C’est avec un sérieux stupéfiant et touchant à la fois qu’ils se mirent au travail.
...ce qui n'empêchait jamais de beaux sourires...
Avec les rares crayons de couleur qu’ils possédaient, la plupart d’entre eux dessinèrent avec rigueur des maisons importantes, massives, bien tracées, puis tout autour des fleurs, des nuages, de la pluie, des arbres, des chevaux.
Une petite fille, alors que je lui demandais pourquoi elle avait dessiné tant de fleurs m’a dit en rougissant « il faut que "vivre" la nature… »
Croyez-moi j’avais les larmes aux yeux. Quand je pense, aux nombres de spots publicitaires et de discours d’hommes politiques qui martèlent le sujet pour que nous pensions un peu à notre planète, ici, en pleine nature, cette adorable enfant le savait.
...Certains d’entre eux récitèrent des poésies en arabe ou chantèrent...
...ils furent applaudis comme il se doit et en furent très fiers. Puis ce fut l'heure de quitter les lieux. Je regardai une dernière fois cette classe qui me rappelait ma propre classe lorsque j'étais petit...
Par la suite, avec les éducateurs, nous avons parlé de la difficulté au quotidien de faire marcher une telle école avec des moyens si restreints… Nous étions dans la cour qui est presque un champ et autour de nous le paysage serein adoucissait les craintes, les angoisses que chaque Tunisien ressent au fond de lui depuis la révolution. Au loin, une bergère promenait ses vaches, le silence était à peine entrecoupé des éclats de voix des enfants....
...qui repartaient chez eux en nous faisant des petits signes amicaux. Oui, tout était beau, calme, serein, sauf le cœur qui, lui, ne sait pas jouer la comédie. Je reviendrai ici et souvent. J’essaierai avec des amis proches de récolter des fonds ou du matériel éducatif, je dessinerai de nouveau avec eux les maisons, les fleurs, les arbres, la nature à protéger et peut-être enfin les chemins de l’espoir.
Merci à tous ceux qui m'ont permis de vivre ce rendez-vous magnifique, essentiellement à Hesna. Merci à vous mes amis qui m'avez honoré en me mêlant à votre combat pour « notre » Tunisie, qui, je le rappelle, a besoin de ceux qui pourraient l'oublier à trop l’avoir confondue avec le simple soleil de leurs vacances. La Tunisie n'est pas une carte postale. C’est un peuple.
Djerba… je ne sais plus exactement sur quelle plage, je ne sais plus dans quel silence était-ce… je sais seulement que l’air était à la fois salé et épicé, brûlant et ennivrant.
À l’ombre sable d’un bosquet de palmiers, une famille se reposait de la chaleur tout en discutant… j'entendais comme s'il s'agissait d'une lancinante musique, leur bavardage interrompu de rires et des cris des enfants.
À cet instant apparurent deux jeunes garçons partageant le même cheval drapé d'améthyste.
Ils étaient en grande conversation, le plus jeune semblait extrêmement directif.
C’est lui qui me remarqua en premier et me fit un geste amical. Un geste de rappeur ! Tous les enfants du monde, désormais, utilisent cette gestuelle un peu réductrice, majeurs et index écartés en forme de ciseaux ou poings fermés dans la parenthèse du pouce et du petit doigt dépliés, comme on le voit sur cette photo.
Aussitôt, celui qui montait le cheval vint à ma rencontre, tout sourire, et entreprit une véritable parade à laquelle je ne m’attendais guère et qui sut m’éblouir.
J'aurais pu prendre davantage de photos, mais ayant toujours préféré être spectateur en "vrai" plutôt que de l'être derrière un objectif, je me suis contenté de saisir l'impression que donne un cheval qui se dirige ainsi vers vous. Très impressionnant !
Très vite, son compagnon de jeu ou son frère lui ordonna de descendre, puis après m'avoir explicitement ordonné de le photographier et de le placer sur Facebook (nouveaux rites désormais) il monta le cheval à son tour avec un visage arrogant mettant un point d'honneur à montrer sa capacité à chevaucher. Sacré caractère que celui de cet enfant de Djerba.
Le cheval lui obéissait sans la moindre hésitation.
Après une série de figures toutes réussies, il se calma et revint vers moi, le visage toujours aussi fier et satisfait de ses prestations.
Finalement quand je lui fis un petit signe de remerciement et d'adieu, ses traits redevinrent ceux d'un enfant tout simple, un petit poulbot de Djerba, mais qui a la chance de pouvoir s’enivrer de cette liberté qu'offrent les plages, le grand air, et les chevaux sur ce petit paradis qu'Ulysse aurait, parait-il, foulé de son pied . Quel privilège, même si peut-être, dans le fond, ce cavalier en herbe ne s'en rendait pas encore compte, tout à profiter de cet acquis.
Belle nouvelle année les amis.Qu’elle nous ouvre aux bonheurs simples qui peuplent nos vies. Un parfum, un regard, un sourire et l’ivresse doit palpiter en nous.
Que les murs des réseaux sociaux ne deviennent pas nos prisons même s’ils ont fait naître des révolutions. Ne jamais oublier que s’ils nous semblent indispensables, ils ne sont pas suffisants pour autant.
La peau, le souffle, la voix…Essentiels!... 2013 bises mes amis... (Faites bien le compte... je peux me tromper.)
Published by Michel Giliberti - … - Michel Giliberti
Mais oui... à bicyclette, en mobylette, en scooter... ça roule en Tunisie et c'est toujours beau à voir...
Départ immédiat, couleurs explosives...
Attention...là, on ne rigole plus... c'est une véritable armée !
Petit repos d'une vétérante à l'ombre d'un olivier (excusez du peu).
Il faut bien la promener, elle aussi... et ça muscle!!!
Tongues et pneus...
Un couple... elle, coquette et chargée... lui, indifférent et sobre.
Ah ce soleil ! Comment ne pas plisser le front ?
À voile et à vapeur...
Vous trouvez qu'il pose ?
Petits pépins mécaniques et grande concentration...
Baguette de pain sous le bras... Maman attend.
Pack de bouteilles d'eau sous le bras...
Grande conversation entre générations ; de quoi donner de la substance aux hommes de demain.
La grâce d'un danseur...
Souci des concordances de couleurs...
On reste dans le ton...
Ah la la la... ce petit frère !
Virage bien négocié...
Sur le guidon, c'est tellement plus pratique...
Il Faudra bien un jour une vraie troisième place sur les deux roues motorisés...
Cigarette, Fanta et sourire... tout est contrôlé.
Brève rencontre...
M.... un pneu à plat !
Et Les sourires toujours au rendez-vous...
Y'a pas d'âge pour se faire embarquer pour une promenade en deux roues.
Ambiance, ambiance...
Mais l'âne a quand même plus d'un attrait...
Et moi, bien sûr... il y a fort longtemps. Je n'allais quand même pas louper ça...
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