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Le blog de Michel Giliberti

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  C’est ici, dans cet hôpital de Menzel Bourguiba, autrefois Ferryville, que j’ai vu le jour...

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Un peu avant, vers le centre de la ville il y a ma rue… Une rue sereine, toujours aussi paisible qu’autrefois quand il y avait Liliane et ses tresses, Christiane, coiffée à la Jeanne d’Arc, et son cousin Alain, criblé de taches de rousseur, malgré ses cheveux bruns. Il y avait aussi mes frères tunisiens, l’odeur sucrée de leur peau si lisse, polie comme un marbre, leurs gestes exubérants, leur malice et leurs yeux si noirs. Nos sourires d’enfants s’envolaient comme de fragiles papillons nacrés. Oui, une rue sereine, presque sans voiture. Une rue accrochée à ma mémoire comme un astre protecteur... La rue Hoche, aujourd’hui rue Ali Bachamba.
Les fins de journée étaient rayonnantes. Cette rue nous appartenait.
Rien n'a vraiment changé.
Même soleil, même langueur.
Même aveuglement sous la lumière crue.
Plus loin, il y avait les eucalyptus vert-de-gris aux troncs badigeonnés de chaux, les muriers, les fleurs violettes et crème des passiflores et du chèvrefeuille mêlés qui étouffaient les grilles des petites villas.
Et aussi, les figuiers et les lourdes grappes des tétons de négresse, ce raisin ovale et rosé, qui croulait sous les tonnelles.

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Encore quelques mètres, et on arrivait au cinéma L’Olympia dont mon père avait la charge et où j’ai vécu jusqu’à l’âge de douze ans. L’Olympia a participé de mon éducation puisqu’il y avait là, traînant dans chaque recoin, le souffle particulier d’une vie artistique. Je voyais des choses que beaucoup d’enfants n’avaient pas la chance de voir.
De pièces de théâtre en films, de concerts arabes en spectacles de variétés, il régnait là et jusque dans les coulisses, une effervescence rare au milieu des décors et des instruments de musiques.
J’aimais l’intime lumière du hall tendu de velours cramoisi et de son bar où l’on vendait, à l’entracte, des palmiers croustillants et des boissons chaudes ou froides. J’étais heureux sous les regards éthérés de Michèle Morgan, Danielle Darrieux, Ava Gardner et de tant d’autres stars dont les sublimes portraits en noir et blanc émaillaient les murs de cet espace feutré.

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Mais, surprise ! De ce patio imprévu à ciel ouvert, de ces ferrailles tordues et calcinées au milieu de cet enchevêtrement inextricable de gravats, s'élèvent deux arbres. 

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Un figuier et...
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...un olivier. Je trouve la symbolique émouvante. Deux arbres que j'adore, deux arbres chargés de l'histoire de la Méditerranée, deux arbres entrelacés qui viennent tempérer la blessure du revenir.

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Il me fallut beaucoup de courage pour faire comme si tout cela était normal et ainsi, protégé d'une armure bien fragile, arpenter le dédale des ruines de mon cher Olympia et passer par ce qu'il restait de la cabine de projection. Comment oublier qu'en revenant de l’école, je montais chez moi, prenais mon goûter et hop ! au ciné. Je passais d’abord par cette cabine de projection où j’allais faire une bise à Chedli, le chef opérateur tunisien. Il ressemblait à Jean-Paul Belmondo (jeune). Il était à l’affût du moindre problème technique et, noyé dans la fumée de ses cigarettes qui floutait d'un brouillard bleuté la lumière à la sortie de l’objectif, il surveillait les grosses bobines qui déroulaient des mètres et des mètres de pellicules avec ce petit bruit métallique si régulier, si ineffaçable. Tant de fois, des incidents arrivaient et la lumière se faisait dans la salle où, d’une seule voix, les spectateurs manifestaient leur mécontentement en attendant la reprise. Lors de certaines projections, mes tantes et leurs maris venaient se joindre à mes parents. Elles étaient si bavardes qu’il était pratiquement impossible de suivre sérieusement le film. Un soir, pourtant, un de mes oncles, afin de regarder un western sans entendre parler de l'amant de madame Garcia  ou du fibrome « gros comme une orange » de madame Fratachi, eut la bonne idée de leur apporter un kilo de caramels bien collants. D’abord touchées par ce geste, elles comprirent, mais un peu tard, que ce cadeau n'avait servi qu'à les faire taire.

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Je me suis longtemps attardé sur la terrasse immense ( dont on ne voit ici que l'extrémité ) qui, lorsque j'étais enfant, était le lieu de tous les délices. Papa, passionné de musique, y jouait de la mandoline, de l’accordéon, de l’harmonica et du pipo. Un grand mouchoir noué autour de sa tête, pour se protéger du soleil, et l’accordéon à bout de bras il adorait rester ainsi sur la terrasse à jouer les airs à la mode comme la Comparsita, ce paso doble inoubliable. Maman y arrosait les plantes, venait étendre le linge... le bruit du vent dans les draps lumineux et tièdes sous le soleil, je l’entends toujours.

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Après Chedli, j’allais à la rencontre d’Azzouz, un autre Tunisien qui travaillait au cinéma. Il me prenait dans ses bras. J’adorais l’odeur de sa peau, l’odeur de la helba, une épice qui continue de me poursuivre quand je vais en Tunisie. Dès que je la sens flotter dans l’air, je marche au radar et retrouve celui ou celle qui en est imprégné.
Azzouz était très gentil avec moi. Il me faisait beaucoup rire en racontant plein de bêtises sur les femmes. C'est par ces marches que j'accédais au balcon de la salle et que j'allais avec mon gros goûter en mains, me repaître des films qui embrasèrent mon esprit.

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Cet après-midi de l'année 1998, cet après-midi de si forte émotion, c'est par cet escalier que je me rendis à la maison, comme autrefois. Jamais mon cœur n'avait battu aussi fort.

dans-ferryville-30 Je pénétrai la maison, rien n'avait changé. J'ouvris les persiennes d'un des balcons.

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Et lorsque j'ai souri à Jean-Charles qui me photographiait depuis la rue, je me souviens combien j'étais plongé hors du temps... j'étais chez moi... « chez moi. » Jamais des mots aussi simples ne m'ont semblé si troublants, si porteurs de sens.

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Ce jour de septembre 1998, j'eus même le désir d'aller voir le cimetière français à Tinja, à quelques kilomètres de Menzel Bourguiba, où reposent mes grands-parents paternels et une sœur de ma mère morte à l'âge de deux ans... Une tante bien jeune, là, dans le tout petit caveau au centre de la photo et que je connaitrai peut-être, en venant m’y reposer définitivement, mais le plus tard possible...

 

 

 

commentaires

P
et quand vous aurez du temps un café a la marsa !!!<br /> bien a vous <br /> Peggy
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M
Faudrait... :)
P
Bonjour<br /> merci pour la photo du cimetière<br /> serait il possible d'avoir la lliste détailler de la tombe avec les dates.<br /> amitié <br /> peggy
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M
Bonsoir Michel. cela fait un bail mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Surtout que j'ai lu dans un de tes commentaires que tu parles de M. Bagur qui possedait les cinéma de Ferryville. J'ai moi-même dans mon blog souvent parlé de nos cinémas d’antan. A ce sujet tu as parlé de photos durant la construction de l'Olympia que t'aurai remis M. Bagur. Je ne te cache pas que j'aurai tellement aimé les voir et continuer à raconter la petite histoire de ces cinémas.
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A
Témoignage émouvant sur cette ville à l'histoire tumultueuse et sans cesse renouvelée. Je suis un fils de cette ville. Je vis en France, je travaille dans le monde des médias et du cinéma. Je prépare un documentaire sur Menzel Bourguiba. Je serais heureux si on pouvait se rencontrer.
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J
<br /> <br /> Ma mere, de la famille Martorana, travaille a l'Olympia quand elle avait quinze ans. Elle et mon pere Fred Ozanne travaille ensemble a le Metropole et le Rex jusque a 1953. Ils travaille pour<br /> Monsieur Bagur.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Oui, Monsieur Bagur était le propriétaire de ces cinémas-là... un passionné de cinéma. 4 cinémas pour une ville si petite, vous rendez-vous compte ? Je l'ai revu voilà quelques années avant sa<br /> mort à Toulon... Il m'a donné les photos de l'Olympia en pleine construction, étape après étape... très touchant, tout ça, vraiment.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Je viens de parcourir votre blog, je voulais vous dire que je comprend bien votre émotion pour avoir vécu la même chose la première fois que j'ai revu ma maison à Margazine, au bord du Lac de<br /> l'Ichkeul !!!  ensuite Tindja, Ferryville-Menzel, depuis je suis retournée 3 fois et à chaque fois la même émotion.  En Avril/Mai 2010 nous étions là-bas en camping-car, nous avons fait<br /> 3000 km, toutes les fois c'est une émotion forte - amitiés Rosalie<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci pour votre témoignage, Rosalie... mais oui, c'est toujours une émotion et c'est toujours un grand bonheur que je perpétue depuis des années, même si j'ai trouvé des endroits en Tunisie où<br /> mon coeur bât plus vite, mais les lieux de l'enfance sont toujours magiques.<br />  @ bientôt Rosalie et encore merci.<br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> <br /> Michel je connais pourtant votre blog depuis un bon moment déjà,  c'est en me promenant dans la galerie Benchaieb que j'ai eu envie de revenir sur votre blog...mais cette page va savoir<br /> pourquoi je n'y avais pas fait attention, je comprend mieux Michel beaucoup de chose en la parcourant .....<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Mais oui Nazet, ce petit bout de presque 12 ans de mon passé compte plus que tout au monde... @ bientôt, je vous embrasse<br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Bonsoir Michel Giliberti<br /> <br /> <br /> J'ai surfé sur votre blog et je suis tombé sur la page concernant l'Olympia à Ferryville. Que de souvenirs. C'est en effet une époque et une ambiance que j'ai connu pour l'avoir tout simplement<br /> vécu. Le quartier de l'Olympia je connais, nous habitions prés de la boulangerie Randazzo. Voilà j'ai trouvé votre blog trés créatif et trés beau. Je me suis permis de le mettre parmi les liens<br /> du blog que j'anime.<br /> <br /> <br /> A bientôt j'espères<br /> <br /> <br /> Mohsen Dridi<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Mohsen, ce que vous me dites me fait infiniment plaisir et vous avez bien fait de me mettre en lien dans votre blog, rien ne peut me faire davantage plaisir.<br />  @ bientôt<br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
T
<br /> <br /> Merci pour ce partage avec de belles images<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci d'être passé par là...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Quelle émotion à la lecture de ton billet Michel. Je n'ai rien à dire. Un bisou délicat, simplement.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Christian... c'est vrai que ce sont des souvenirs émouvants, mais ça y est, je suis grand maintenant... ouf!!<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Les photos transportent, la remarquable façon d'écrire fait partie du voyage....Quel immense plaisir de vous lire !!<br /> <br /> <br /> Nous sommes dans l'Histoire, nous suivons vos pas, nous ressentons vos émotions.....nous sommes avec vous, accrochés à votre regard, à vos mots qui nous décrivent un passé retrouvé au milieu d'un<br /> présent pourtant si différent.<br /> <br /> <br /> Un vrai régal.<br /> <br /> <br /> MERCI<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Vraiment très ému par vos mots, Florence, c'est moi qui vous remercie, vraiment du fond du coeur.<br />  @ bientôt<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Non, je n'ai rien oublié..., nous n'avons rien oublié, Alain et moi parlons souvent de toi et de la Tunisie, quand tu passeras à Toulon fais-nous signe, ce sera une grande<br /> <br /> <br /> joie de te revoir.Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Promis Christiane... en attendant, je vous embrasse déjà.<br />  @ bientôt<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> mille mercis Michel d'avoir fait revivre "notre rue" et "notre Olympia" ce lieu m'était très familier et ces fameuses marches étaient le témoin de nos jeux d'enfants et de  nos gouters<br /> personne d'autre que toi ne pouvait conter notre enfance avec cette poèsie et tant d'émotion, je dirai encore et encore à l'infini. Je t'embrasse.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci à toi Christiane, puisque tu fais partie du voyage de notre enfance... nous jouions à Brigitte Bardot et Jacques Charrier, tu t'en souviens surement... Paisible enfance ensoleillée. Je me<br /> souviens si bien de ta maman et de la grand-mère d'Alain, je crois, ou la tienne, je ne sais plus... J'ai des anecdotes plein la tête et une très comique que je te raconterai de vive voix...<br />  je t'embrasse Christiane,<br />  @ bientôt<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> in fine, peut être, il n'y a jamais eu de depart ; bien sur il a fallu quitter  Ferryville, bien sur il a eu "laffaire de Bizerte"... certes, mais cette dernière image, après celle de la<br /> rue,  toujours aussi belle et calme, démontre bien  qu'il ya  toujours eu cet amour réciproque, que je me souvienne je nai pas connu de  scepucltures "violées" ni à<br /> Meknes  ni en Tunisie, ailleurs c'est bien autre chose... je ne suis  donc nullement surpris de ce voyage qui na rien d'imaginaire, et d e ce désir que je comprend  d'un jour y<br /> reposer pour l'éternité... pour le moment nous vivons la lumière et cette lumière là, outres les parfums, est bien la plus belle d'Afrique du Nord comme se [[fruits]] en sont les plus gouteux.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Jack pour ce commentaire subtil qui réconcilie les mémoires et les amours. Vous avez raison en tous points.<br /> <br /> <br />  @ bientôt<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Quel courage de revenir ! Je n'ose pas moi. Je ne pourrais pas rentrer en France après, non je resterais.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Revenir est possible et souvent... rester se négocie et implique des ruptures invraisemblables.On ne reste pas ainsi dans un pays, il y a des lois, vous êtes obligé de repartir au bout de trois<br /> mois de toute façon. Vous êtes étranger et, comme tous les étrangers,vous devez respecter ces lois. Par contre, revenir tous les ans donne un sens nouveau à votre vie et vous amène à faire le<br /> choix calculé, celui-ci, de s'installer tranquillement. Je dois vous avouer que bien entendu mon premier instinct fut de ne plus partir.<br /> <br /> <br />  à bientôt Aude<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Tu as au moins, toi, la chance de poster quelques photos de l'endroit où tu as vu le jour... J'oserais dire que ce n'est pas le cas de tout le monde. Si je devais le faire... les photos se<br /> résumeraient au dos d'un siège, avec la nuque en sueur d'un inconnu qui s'excite sur son volant, plus au loin le cendrier central, au dessus d'un levier de vitesse.... un retroviseur, le<br /> pare-brise et la vitesse du véhicule pour tout environnement nocturne...<br /> <br /> Je suis né dans un taxi ....<br /> <br /> Jj<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Mais c'est génial de naître dans un taxi...c'est un vrai film d'Almodovar... j'adore !<br /> @ bientôt Jj<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
N
<br /> <br /> et pourquoi hésiterais tu à écrire un "roman de ta vie"...?<br /> <br /> <br /> en tout cas ,merci Michel d'ouvrir une brêche dans ton monde personnel et ces souvenirs toujours aussi présents...<br /> <br /> <br /> ton histoire est belle et ces rires partagés t'ont donné une jolie façon d'aborder ta vie...<br /> <br /> <br /> elle est belle et bien remplie...<br /> <br /> <br /> avec cette  sagesse inculquée par des parents aimants et un pays aimé...<br /> <br /> <br /> c'est un réel plaisir de visiter à tes cotés tant de jolies souvenirs et anecdotes qui nous rapprochent un peu plus de toi chaque jour...<br /> <br /> <br /> au plaisir de te lire...<br /> <br /> <br /> et de te suivre...<br /> <br /> <br /> bises...<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Je n'aimerais certes pas écrire ma vie, Nyco, je trouverai cela terriblement ennuyeux, mais écrire sur mes douze premières années en Tunisie, bien volontiers, car la vie là-bas (à cette époque)<br /> était d'une simplicité joyeuse... j'ai tant ri, tant rêver, tant cru en tout...bref, c’était un si bon terreau pour un enfant que ça vaut bien le coup de raconter ces années d'insoucience.<br /> Merci Nyco d'avoir partagé ces souvenirs enfantins et de me dire de si belles choses.<br />  @ bientôt, je t'embrasse<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Votre sensibilité naturelle et votre talent d'écriture nous laissent palper  la vicérale émotion  qui vous a englouti en revenant sur les lieux de votre enfance. Merci pour ce moment<br /> autobiographique.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci Patrick... je suis très touché.<br /> Je suis heureux que vous ayez ressenti l'émotion que j'ai pourtant minimisée au maximum...car si je me laissais aller... c'est un roman que j'écrirais là-dessus.<br />  @ bientôt Patrick<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> Vous avez de beaux souvenirs d'enfance Michel... Ils devaient être extraordinairement beaux, joyeux, parfumés, et colorés, pour revivre ainsi dans les ruines, pour renaître ainsi avec émotion<br /> mais sans aucune mélancolie... Avec joie et émotion... Et votre musique des mots est telle que nous vous suivons partout, avec plaisir et émotion... Un vrai partage (un mot si galvaudé mais qui<br /> prend sens à l'instant...) Je vous embrasse pour cette page de plaisir et de douceur. eva.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Oui, Eva, c'est vrai. De beaux souvenirs qui m'ont épanoui tout en m'enfermant et qui m'ont rendu introverti et extraverti... deux pays n'arrangent guère, mais consolident quand même. Avoir le<br /> "cul" entre deux chaises donne à la longue un certain équilibre. Bref, que des contradictions émaillées de douceurs et de musique. Je pense souvent aux enfants privés d'amour. C'est une des plus<br /> grandes injustices, en ce monde. Nous devons avoir le temps de n'être que des enfants, des enfants sans soucis... comment le serions nous si la souffrance s'imposait si tôt, comme elle s'impose à<br /> des enfants dont le peuple est en état de guerre.<br /> Je vous embrasse Eva et merci pour votre passage.<br /> michel<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Que de beau souvenirs Michel j'imagine les frissons que tu a ressentis en penetrant cette endroit qui t'etais si famillier on ressent bien que tu n'en a rien oublié , merci a toi pour toute ces<br /> merveilleuses photos et pour tes textes si beaux , bisous a toi<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br /> Merci Jean-Luc... oui, ce fut même parfois difficile à vivre, mais ces frissons ont été porteurs de tant de changements dans ma vie, de tant de rêves nouveaux, même si désormais je suis toujours<br /> entre deux enfermements, entre deux ouvertures, entre deux contes. Une vie commencée dans un cinéma se devait d'un scénario compliqé :o)<br /> @ bientôt Jean-Luc<br /> <br /> <br /> Michel<br /> <br /> <br /> <br />

Le blog de Michel Giliberti

Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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