Lorsque l’on prend la direction Ghar El Melh ( la grotte de sel ), on rencontre la petite ville Aousja, très authentique, populaire et chaleureuse. Si l’on décide de la visiter un dimanche, dès son entrée on se retrouve de pleins pieds au centre du marché ouvert où tant de saveurs, couleurs et bruits se confondent dans un spectacle unique et joyeux. L’odeur des épices est si forte que la promenade devient aussitôt un enchantement.
Pour les habitants d’Aousja, ces scènes sont habituelles, mais pour le visiteur étranger, quel spectacle de voir les embouteillages de voitures, vélos et mobylettes pris dans la parenthèse des vendeurs de fruits et légumes, des bouchers, sans parler des cafés et des gargotes sous les eucalyptus ! Comme tout le monde se connaît à peu près, tout le monde s’interpelle et à vous, curieux de toute cette truculence, on offre un sourire. Voilà, c’est une balade qui vous remet sur pieds, si tant est qu’on le perde et vous rappelle combien, tout compte fait, malgré nos sociétés nivelées, les différences existent encore, heureusement. (toutes les photos s'aggrandissent d'un clic)
On arrive...Mais à deux pas, c'est presque la ampagne à l'ombre des arbres...Raisin doré et dates de cuivre...Travail et repos se côtoient toujours...Et la pause café peut durer... durer... surtout un dimanche.Bavardage et grignotage entre moutons à l'ombre d'un ficus...et loin de la foule !Comment ce cageot rempli à raz bord va tenir tout en roulant ? Mystère ! Mais il tiendra...À première vue, on serait tentés de croire à un certain désordre, mais non... Tout est cohérent et tout est à sa place. La preuve ? Toute chose est sans cesse manoeuvrée.Et ça devient presque de "l'in Situ"......
Un panneau pour "Écrivain public".... ça ne me déplairait pas ce job. Ou plutôt gendarme et verbaliser ce monsieur sans casque qui transporte son fils, lui-même, sans aucune protection.Les discussions peuvent durer, durer... et les mobylettes ou voitures rester en marche, en marche...Ce boucher armé de son grand couteau pourrait en premier lieu paraitre quelque peu inquiétant, que nenni... Simple panoplie du métier !Un employé de café, qui entre deux services prend la pose avec plaisir.Ah ces petits melons couleur soleil ! Tellement beaux, tellement bons, tellement sucrés...La mobylette est une reine ici...ou une fiancée, on la balade partout.Toujours le même employé de café qui se dégourdit les jambes...Une nouvelle version du Pousse-Pousse...Ça n'effraie personne...Et sans casques, les conducteurs de mobylette ou moto...Adieu veaux, vaches...Petit ralentissement devant le poissonnier... On fait ses courses à moto ici... ça garantie la fraicheur du poisson acheté ! Non, ce n'est pas la fumée d'un barbecue, simplement le pot d'échappement qui de suroit, pétarade à fond !Allez, on lance la machine, sans casque et pieds nus rien de tel pour l'adrénaline...On nettoie au fur et à mesure à l'aide de cette brouette malicieuse...Le temps semble souvent ne pas avoir d'importance ici. Tout le monde s'arrête où il veut, quand il veut, entame une conversation et finalement, la ville tout entière est une famille.Je ne sais ce que cette ravissante petite fille contemple dans cette décharge avec tant d'obstination, mais ce doit être passionnant... Et mon amie Garance Mesguich, tout absorbée, comme moi, à capter la vie en couleurs de cette Tunisie tant aimée.
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