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Le blog de Michel Giliberti

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GauginÀ Toulon, l’hôtel où j’ai séjourné a fait le choix de décorer ses chambres sur le thème des cinq continents ; le hasard m’a plongé en pleine Asie, tout y était rouge, noir et tamisé. Ce décor propice au dépaysement me convenait tout à fait ; je me sentais doublement exilé puisque le soir je lisais "Oviri" Écrits d’un sauvage, un recueil de correspondances et de textes de Paul Gauguin qui évoque ses séjours en terres océanes et son long chemin de souffrance. 

J’ai toujours été sensible à cet artiste authentique, vulnérable et fort, dissident et anarchiste.
Moi qui hésite tant à employer des couleurs vives, voire primaires, j’ai toujours vibré pour les siennes, puissantes et chaleureuses qui martelaient ce que l’on jugeait exotique pour l’époque et qui était en réalité le portrait amoureux d’un lieu poétique et charnel, la description de la vie d’un homme libre.
Un soir, au moment d’éteindre la lampe de chevet, m’est revenu en mémoire ce tableau dans lequel j’avais osé la couleur et où la beauté de David, un de mes modèles et amis, s’imprégnait du rouge et du vert d’un « Voyage secret » titre que je devais réemployer pour nombre de mes livres d’arts, tant il donnait en deux mots l’idée que je me fais de mes explorations en peinture.

Voyage-secret-

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Après-demain je pars quelques jours. 
Avant cette très courte absence, je laisse "ici" un peu de mes "là-bas".
Veines de bras

À
cent lieues des tempêtes et des dieux ombrageux, je tisse un à un les fils de nos destins.

Je mêle l’ambre de ta peau au jais de tes grands yeux qui font naître l’ivresse et le traître repos.
La folie qui connaît les sentiers les plus sages m’a souvent abreuvé des douceurs de l’ailleurs. Et l’ailleurs, c’est encore et toujours le chemin mauve des veines qui serpentent sur tes bras.
 

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Mehdi-la-nuit

D
u bruit, des fleurs
Et dans tes ruelles
Le bleu qui joue avec le blanc.
Puis sous la chaleur
Des portes qui scellent
Les rires mais aussi le sang.
Tunis, tes heures ne sont plus les miennes
Elles ont des ardeurs qui trop m’aliènent
 Mais c’est là que je respire pourtant.
Ton cœur qui brûle
Quand le mien se glace
 C’est encore ce qui me convient.
Je déambule
Entre les terrasses
D’une médina qui n'entend rien.
Tunis, mes heures ne sont plus les tiennes
Elles ont le goût d’une douleur ancienne
  Notre histoire ne s’écrit plus vraiment.
Tunis, mes jours
Sont comme tes souks
  Bradés, brûlants, brutes à la fois.
Traquer l'amour
Dans tes vieux fondouks
 Se paie très cher à chaque fois.  
Tunis, la musique dans tes cafés
Ne masquera jamais tout à fait
Les yeux cernés du blues de mes nuits
Du blues de mon ennui
Du blues de toi. 

© Michel Giliberti 

  

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snape-of-peace

Dans ces temps de flou absolu où l’on réveille si bien les vieux démons et les instincts les plus faciles, être humaniste finit par se révéler suspect.
Trois guirlandes, du foie gras et quelques bulles de champagne ne parviendront pas à gommer l’indécent carnaval qui émerge quand s’engloutissent doucement les icebergs.
Aussi, c’est avec un entrain un peu brisé par les mensonges et les hypocrisie de ceux qui nous « guident », que du plus profond de mon cœur, je nous souhaite encore une belle nouvelle année avant que nous commencions à ne plus pouvoir l’envisager.
Toutefois, je pense une fois de plus à cette phrase de René Char :
« Jeunes, à la minute, vous seuls savez dire la vérité, en dessiner l’initial, l’imprévoyant sourire. »
Désormais, dans l’enclos de vos jeunes force vives, vous savez que les ambitions d’un monde meilleur ne doivent pas s’évanouir comme autant de rêves au petit matin.

 

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Mon travail d'artiste peintre, auteur et photographe...

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